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Arrivée à Shanghai: entre modernité et vétusté.

par Lau 11 Septembre 2013, 07:51 Chine

Cela fait maintenant une semaine que nous sommes à Shanghai ! Que de péripéties ! Il y a beaucoup de choses à raconter alors faisons un petit résumé.

Mercredi : Premiers pas à Shanghai.

L’arrivée à l’aéroport de Shanghai se fait sans encombres, il n’y a quasiment personne à 7 heures du matin. Ah si, un petit coup de stress, je me rends compte que j’ai pris mon livre « Chine du XXIe siecle- Tout ce qu’il faut savoir pour mieux la comprendre » car je ne l’ai pas fini, mais maintenant j’ai peur que la douane fouille mon sac et se retrouve nez à nez avec cette petite blaguounette qui ne leur plaira pas du tout. Mais non, on passe sans problème, même pas de questions en passant montrer notre visa. Il se fait juste barrer d’un trait net et assuré, sans confusion possible : on a un visa à entrée unique. Pendant 5 mois, c’est la Chine ou rien.

Les vrais problèmes commencent en montant dans le taxi. Le chauffeur ne parle pas anglais mais on s’y attendait, on a l’adresse de l’auberge de jeunesse en chinois. Il fait oui de la tête, et on est parti avant même que je me rende compte qu’il n’y a pas de ceinture. Mes premiers contacts avec la Chine se font ainsi, par la fenêtre étroite du taxi, cramponnée à la ceinture. (en fait il y en a une, je ne peux juste pas l’attacher). On apprend vite quelques règles locales sur l’autoroute, pas de clignotants, pas de limite de vitesse, pas de file. Du moins c’est ce que j’interprète quand je vois trois voitures passer dans l’espace prévu pour deux files de voiture. L’embouteillage est l’incarnation de l’absence de règle, on se faufile où on peut et on klaxonne pour que les autres se poussent. Mais je me sens en sécurité par rapport aux minutes d’avant où le chauffeur zigzaguait entre les voitures à toute allure.
On voit au loin les tours de Shanghai, même à l’horizon elles ont l’air immenses. Cela me fait un peu de distraction et j’arrête de regarder les voitures qui roulent de façon imprévisible autour de nous. Du moins j’arrête pendant une seconde.

Le chauffeur nous laisse dans la rue, mais on ne sait pas si c’est la bonne adresse. On a un petit plan mais on fait plusieurs allez retour dans la rue, et on ne trouve rien. On trouve des enseignes écrites en chinois, des panneaux écrits en chinois, des vélos qui roulent sur le trottoir à toute allure et perturbent notre promenade avec nos lourdes valises. On se rend compte que le code de la route est le même dans la rue. Il n’y en a pas. Les chinois à vélo et scooter ne portent pas de casque, ils sont parfois trois ou quatre sur le vélo, déboulent dans la file de voiture et se font razer de très près, font des queues de poisson et passent aux feux rouges. Les voitures aussi quand elles veulent tourner à droite. Etre un piéton est un danger de tous les instants sur le passage piéton, même quand le feu de piéton est vert, car le traffic n’est pas interrompu pour autant et les véhicules n’ont nulle intention de ralentir. Jamais. Elles accélèreront même pour passer devant un piéton avant que celui-ci soit ne trop engagé pour la faire ralentir.
Pourtant, la rue est dense et il y a toujours un flot de piéton. Comme les scooters, vélos et voitures passent quand même, la rue ressemble à un gros n’importe quoi et les shanghaiens à pied ont l’air d’être parfaitement habitués à zigzaguer entre les voitures en marche et les scooters qui traversent la rue. On évite de faire pareil mais alors il faut être patient.

On ne trouve toujours pas l’auberge, mais le quartier fait bien pays en voie de développement. Les vélos tirent des grosses carrioles avec tout et rien dedans. Si une petite sonnette retentit, cela veut dire qu’on peut vendre ce dont on ne veut plus contre quelques yuans. Dans la rue, une chinoise assise trie des graines, un peu plus loin un chinois fait son stand de pédicure, et au carrefour le réparateur de vélo a tout ce qu’il faut dans sa grosse carriole. Les petits magasins et tout et rien se succèdent, en passant par les fruits et légumes, les épices, les pots de peintures et les vêtements bons marchés. Les petits barbecues dans la rue répandent une bonne odeur mais on ose mais s’y risquer, il y a des brochettes de viande totalement inconnue. Tout Shanghai n’est pas comme ça, il se trouve qu’on est tombés dans un quartier plutôt à l’ancienne.

On trouve finalement l’auberge et c’est repos bien mérité, après une grosse déshydratation dans l’avion. Ah oui, l’eau n’est pas potable, mais il est facile d’acheter des bouteilles ou des bidons un peu partout.

La tentative d’acheter une carte sim chinoise dans une boutique ne paye pas. « Does someone speak english ? » - Non de la tête et signe d’au revoir du bras. Tant pis on cherchera désespérément demain.

Le soir la rue s’anime de petits vendeurs de rue qui font des barbecues et sortent des tables en plastiques pour accueillir leurs joyeux clients. Ca à l’air bon et convivial mais on ne sait toujours pas ce qu’il y a dans les brochettes.

Jeudi : Inscription à l’université.

On y va confiants mais c’est une erreur. Les ennuis commencent quand on sort du métro à l’arrêt « Jiao Tong University » mais que rien n’a l’air d’une université et rien ne ressemble au plan que l’on a du quartier. Ca, c’est parce que sur le plan qu’ils nous ont donné ce n’est pas cet arrêt de métro qu’il fallait prendre mais un autre qui s’appelle « Xujiahui », c’est sûr qu’on aurait pu deviner. On arrive finalement dans la salle des inscriptions, on fait la queue et après quelques formalités on nous apprend que le département des sciences est sur l’autre campus et que c’est loin, et qu’on doit aller s’y inscrire sur le champ et revenir s’inscrire aux cours de chinois, qui auront lieu là et que ce sera dur de faire les deux. Comme je passe après, j’en profite pour demander comment on va à l’autre campus, car on a aucune info. Il n’est pas sur la carte qu’on nous a fourni, et la fille m’indique où prendre les « navettes » et me dit qu’on peut prendre le métro 1 puis 10 puis un taxi. On sort prendre une navette car ça nous parait plus simple, on marche péniblement sous la pluie puis arrivés à l’endroit indiqué on se rend compte qu’il n’y a rien. Impossible de demander à un garde, un passant, rien, personne ne parle un mot d’anglais. On se rend compte que pour le métro, on ne nous a pas non plus dit à quel arrêt descendre. Il faut vraiment leur tirer les vers du nez pour avoir des informations pratiques ! on décide de retourner à l’université pour DEMANDER quel arrêt de métro, les horaires de navette, et d’écrire l’adresse en chinois pour le chauffeur de taxi ! On ne lâchera rien cette fois ! En partant pour le métro, par chance on croise les navettes sur le départ, on montre l’adresse au chauffeur, apparemment c’est bien ça même si la certitude n’est pas le mot d’ordre du jour, et c’est parti pour 45 min de route pour rejoindre l’autre campus où on aura cours.

C’est un peu la désillusion, le campus est grand et beau mais au milieu d’une zone industrielle sans intérêt et très excentrée. Nous qui avons fait le choix de trouver une coloc en ville en pensant que les cours seraient sur campus qu’on voit sur toutes les cartes, on se dit qu’on devrait revoir nos plans. Mais on ne trouvera rien ici.

On a rendez vous à la bibliothèque pour faire faire notre carte d’étudiant. Le garde (et oui il y a des gardes PARTOUT) nous réclame notre carte d'étudiant. On essaye de lui expliquer qu’on vient ici pour la faire faire, il ne parle pas un mot d’anglais. Quelqu’un vient l’aider et nous dit que c’est à côté. Dans le bâtiment d’à côté, le garde (encore) nous interpelle, on lui explique ce qu’on veut mais il ne parle anglais non plus, il appelle à l’aide et une dame nous dit que c’est à la bibliothèque. Quand on essaye d’expliquer un peu pourquoi nous ne pensons pas que c’est là-bas, nos arguments entrent dans l’oreille d’un sourd qui ne parle pas bien anglais, et qui continue de nous montrer notre chemin vers la sortie. Perplexe, nous faisons le tour de la bibliothèque et retentons. Bingo, le garde a changé entre temps ! Il ne comprend pas non plus mais nous laisse rentrer. Après quelques explications laborieuses à l’accueil, on nous affirme que c’est à côté !
A côté, nous évitons le garde et essayons de chercher par nous même. Ouf, nous trouvons un bureau laissé ouvert en évidence et des étudiants qui font leur carte. Certains vont plus vite que moi car la fille qui s’occupe de moi ne veut pas croire qu’on ne m’ait pas donné de numéro d’étudiant. Je me vois déjà retourner sur l’autre campus mais c’est bon, elle appelle à l’aide et tout rentre dans l’ordre.

Après ça, rdv au département des sciences des matériaux pour choisir nos cours. On ne voit rien d’indiqué en évidence et on demande à l’accueil. La dame est gentille et nous fait des signes désespérés pour nous faire comprendre qu’elle cherche quelqu’un qui parle notre langue inconnue. Elle rassemble plusieurs personnes qui passent, et ils se rassemblent tous pour discuter en chinois autour de ma feuille d’inscription laissée comme preuve de notre identité. Finalement, un chinois à lunette s’adresse à nous « suivez moi ! » . On le suit dans l’ascenceur, puis dans des bureaux, jusqu’à arriver là où nous étions attendus. Pas tant que ça en fait, rien n’est prévu, la responsable va deux trois fois demander de l’aide à sa collègue puis nous donne son adresse email et nous demande de revenir mardi. D’accord, va pour mardi. On avait besoin de notre emploi du temps pour choisir les cours de chinois mais tant pis, on verra ça plus tard. On doit maintenant changer nos plans en matière d’appartement.

Vendredi : A la recherche d’un appartement.

Ayant passé la veille à réfléchir quel quartier serait le mieux pour aller en cours dans une zone industrielle perdue, on si dit qu’on a pas le choix de faire plus de 45 min de métro, et autant être dans un quartier sympa, et près des cours de chinois et de la navette. Maintenant qu’on a une carte sim chinoise, on a pu envoyer plein de textos pour répondre aux annonces et ça marche plutôt bien, on a déjà quatre visites de prévu !
Les visites se répartissent dans deux arrêts de métro qu’on a ciblés, et le matin je décide de me promener pour voir un peu. Je descends au premier arrêt, où on a une visite qui nous plait bien. Mais c’est la désillusion, la bouche de métro débouche sous un échangeur d’autoroute bruyant et oppressant, je sens la pollution me monter au nez et il n’y a aucune échappatoire car le trottoir est limité par une haute barrière sur des dizaines de mètres. Je marche dans le quartier jusqu’au second arrêt, et là, c’est nettement mieux. Grands centres commerciaux tous propres, rues animés de milles banques, restaus et boutiques, grandes tours qui font penser à Mannathan. Ce quartier là, il me plait. C’est la première visite de la journée et elle parait louche sur l’annonce, mais j’espère au fond de moi qu’on aura une bonne surprise.

Effectivement, c’est une bonne surprise. C’est une chinoise qui nous ouvre, elle est jeune et sympatique et parle bien anglais. Elle sera notre coloc, avec un autre couple de français. L’appartement est spacieux et lumineux, et le mobilier est classe. Il y a des gardes en bas, des petits jardins, une salle de sport et une piscine dans Il y a une femme de ménage qui passe toutes les semaines et un livreur pour la fontaine à eau. Bon, et elle nous dit que plusieurs personnes veulent l’appart mais que si on peut payer et emménager maintenant il est à nous (car les autres se font attendre).
D’accord, on a plus qu’à aller retirer ! Il y a plein de distributeurs en bas ça sera rapide, on revient vite !


On doit retirer la caution + un mois de loyer mais à deux, avec 3 cartes bancaires, on est confiants.
Première banque : retrait impossible.
Deuxième banque : Ca marche ! Mais après un retrait de 250 euros, mon chéri a dépassé son plafond journalier. Moi je ne peux pas retirer beaucoup d’un coup mais ça marche plusieurs fois de suite, je vais y arriver. Ca y est, ma carte ne veut plus, ce n’est pas grave, je prends l’autre ! Ah non, elle ne veut pas non plus, je me dit qu’il n’y a plus d’argent dans le distributeur.
Troisième banque : Echec.
Quatrième banque : Echec.
Cinquième banque : Ah, ça remarche ! Enfin, seulement pour quelques centaines d’euros.
Sixième, je ne sais plus combientième banque…Echec.

Évidement, nous n’avons pas le total espéré, et j’envoie dans le doute quelques textos à la prochaine visite pour m’excuser de notre retard.
Nous montons, déçus, expliquer à notre future coloc notre problème mais elle accepte qu’on paye la suite demain ! Ouf, a y est, on a un appart !Et de luxe !

J’envoie un texto à la prochaine visite pour m’excuser et lui dire que nous ne sommes plus de la partie depuis 10 min et il me répond d’aller *** ma ** et me demande si je me *** de sa gueule.

Notre coloc nous montre un restaurant chinois qu’elle aime bien dans le quartier (il y en a partout !) et c’est le début de nos expériences culinaire pour moins de 8 euros à deux (bon j’exagère, mais c’est pas souvent beaucoup plus). La cuisine n’a rien à voir avec ce qu’on mange en France dans les restaurants chinois (parce qu’ici ce n’est pas cantonais), on prend souvent au hasard en montrant sur la carte et les serveurs nous expliquent avec des gestes comment manger quand ils voient qu’on est perdus. Aujourd’hui, on a un délicieux « hot pot », soupe d’épices qui boue devant nous et on fait cuire dedans tout ce qu’on veut qu’il y a sur notre plateau.

Notre appartementNotre appartement

Notre appartement

Notre quartier.
Notre quartier. Notre quartier.

Notre quartier.

Week end : Visite de Shanghai.

La vieille ville chinoise transformée en ville touristique, qui fait contraste avec les immenses tours du quartier des affaires de Pudong. On voit parmis les plus grandes tours du monde, mais la tour que vous voyez en construction dépassera bientôt les 600 m et sera la deuxième tour du monde. La nuit, les facades s’éclairent de 1000 publicités tels des écrans géants, et la tour en construction ne semble pas cesser de grandir tant des gerbes d’étincelles des travaux au sommet se joignent aux clignotements des tours voisines.

La visite de la ville montre de gros contrastes, quartiers riches et futuristes, aux tours géantes, enseignes clignotantes, personnes élégantes et et centres commerciaux brillants de propreté, qui côtoient des quartiers vétustes, aux vieilles maisons (traditionnelles ou pas vraiment), le linge qui sèche dans la rue, les odeurs douteuses, les petits magasins improvisés et les stands de massage de pied et de brochettes grillées, les gens qui jettent leurs détritus et bâtons de brochette par terre quand ils ont fini.

L'ex concession française est le quartier le plus chic de Shanghai, plein de magasins Cartier et Dolce et Gabanna, et de centres commerciaux de luxe à chaque croisement de rues. Certains coins ont conservé les maisons traditionnelles de l'époque, à l'architecture hybride entre occident et Chine traditionnelle. Mais les boutiques et bars branchés qui ont poussé au rez de chaussé nous montre que le quartier est maintenant à la pointe de la modernité.

La vieille ville (touristique!) de Shanghai. Attention aux vendeurs de rue qui veulent vous vendre à tout prix toutes sortes de babioles et aux étudiants qui veulent faire connaissance et parler anglais mais qui veulent vous arnaquer avec du thé.
La vieille ville (touristique!) de Shanghai. Attention aux vendeurs de rue qui veulent vous vendre à tout prix toutes sortes de babioles et aux étudiants qui veulent faire connaissance et parler anglais mais qui veulent vous arnaquer avec du thé.
La vieille ville (touristique!) de Shanghai. Attention aux vendeurs de rue qui veulent vous vendre à tout prix toutes sortes de babioles et aux étudiants qui veulent faire connaissance et parler anglais mais qui veulent vous arnaquer avec du thé.
La vieille ville (touristique!) de Shanghai. Attention aux vendeurs de rue qui veulent vous vendre à tout prix toutes sortes de babioles et aux étudiants qui veulent faire connaissance et parler anglais mais qui veulent vous arnaquer avec du thé.
La vieille ville (touristique!) de Shanghai. Attention aux vendeurs de rue qui veulent vous vendre à tout prix toutes sortes de babioles et aux étudiants qui veulent faire connaissance et parler anglais mais qui veulent vous arnaquer avec du thé.

La vieille ville (touristique!) de Shanghai. Attention aux vendeurs de rue qui veulent vous vendre à tout prix toutes sortes de babioles et aux étudiants qui veulent faire connaissance et parler anglais mais qui veulent vous arnaquer avec du thé.

Quand la modernité côtoie la vétusté
Quand la modernité côtoie la vétusté

Quand la modernité côtoie la vétusté

Le parc près du quartier moderne de Pudong
Le parc près du quartier moderne de Pudong
Le parc près du quartier moderne de Pudong
Le parc près du quartier moderne de Pudong
Le parc près du quartier moderne de Pudong
Le parc près du quartier moderne de Pudong
Le parc près du quartier moderne de Pudong
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L'ex concession française: chic et traditionelle.
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L'ex concession française: chic et traditionelle.
L'ex concession française: chic et traditionelle.
L'ex concession française: chic et traditionelle.
L'ex concession française: chic et traditionelle.
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L'ex concession française: chic et traditionelle.
L'ex concession française: chic et traditionelle.

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Pudong la nuit: la ville futuriste aux milles lumières

Pudong la nuit: la ville futuriste aux milles lumières

commentaires

S
quelle patience il vous faut pour s'installer et se faire comprendre ,bravo et bonne continuatio. Bizouz de mina
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