Vadrouilles. Embrouilles. Débrouilles

Les jours suivants, non, on ne s’ennuie pas ! Visite de petits villages chinois inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Xidi et Hongcun. Magnifique ! On est plongé dans la Chine rurale comme on l’imagine. Montagnes dans la brume, forêts de bambous, pagodes sur les collines, petits villages authentiques. La route qui mène au village est une route de campagne passant au milieu des rizières et des champs, croisant camions débordant de bambous et de melons et petits gars à vélo portant dans leur cariole leur dernière récolte ou leurs outils. Le bus roule à la chinoise, en doublant tout le monde au lieu de freiner, en klaxonnant pour signaler qu’il double dans le virage. Heureusement que certaines voitures sont assez petites pour qu’on rentre à trois sur la route lorsqu’on se fait doubler sans visibilité.

Ah oui , j’ ai failli oublié notre petite arnaque du premier jour. Arnaque notable car réalisée par une femme de l’OFFICE DU TOURISME. Difficile de ne pas se faire prendre…
« Bonjour, nous voudrions savoir à quelle heure les bus rentrent vers Tunxi ? »- « No bus no bus !! » Heinn. C’est bizarre??? – No bus ! – Mais encore ? – Prendre ce bus vers Yixian avant 4h ! et reprendre le bus vers Tunxi avant 5 h! Bon, ça ne nous laisse pas beaucoup de temps mais tant pis.
Pendant la ballade, des pauvres petits étudiants se sont fait avoir aussi et cherchent des gens pour partager une voiture privée qu’on leur a proposée, et réduire le prix. Mais, on dit non, on se méfie.
Avant 4 h (en ayant visité au pas de course), on s’avance pour trouver le bus et la femme de l’office du tourisme nous propose de monter dans la voiture privée qui rentre à la ville, pour pas très cher. On se dit pourquoi pas, c’est plus simple.
Malgré qu’on ait failli mourir dix fois sur la route, on se dit qu’on a fait une affaire, c’était galère en bus.
Jusqu’à ce qu’on se rende compte le lendemain qu’il y avait bien des bus retour direct pour quelques euros, comme on pensait. Merci l’office du tourisme pour nous avoir si bien embobinés !

Dernier jour, comme toujours quand on est en vacances hors de Shanghai, je reçois une alerte typhon de l’ambassade sur mon portable, qui passera on ne sait où dans la région. Oups, c’est pile le jour où on a notre avion, va t’il y avoir des perturbations ?

Réponse : Comme on n’a pas eu assez de galères cette semaine, la réponse est oui.

L’avion à 1 h de retard mais n’est pas signalé comme annulé. Les vidéos de l’aéroport de Shanghai en émoi s ne donnent pas l’eau à la bouche, de nombreux vols ont été annulés et c’est la cohue. A 23h, on est enfin tous dans l’avion, mais pourquoi ne décolle-t-il pas ? « En raison de très mauvaises conditions météo à Shanghai, l’avion restera cloué au sol en attendant une amélioration » Grosso modo, l’annonce dit ça. Bon, pas très grave jusqu’à ce que mon cher chéri me dise « Du coup, quand il va décoller on sera à la limite, on va prendre cher » Nonnnn

Arrivée à Shanghai tard dans la nuit, on est vivant. Encore quelques épreuves ? Prendre le taxi sous des pluies torrentielles, l’essuie-glace ne suffit presque pas. On croise régulièrement des taxis peu chanceux qui ont eu un accident sur l’autoroute à cause des conditions météo. Notre chauffeur a compris l’adresse mais il ne connait pas, il s’arrête pour mettre le GPS. Où ? Littéralement en plein milieu de l’autoroute, sur sa voie, telle quelle. Pour une fois, on se fait klaxonner pour quelque chose.